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Alors que l’automne se teinte de mille couleurs éclatantes, un autre spectacle fascinant se joue au-dessus de nos têtes : celui de la migration des oiseaux.
En cette période de l’année, le ciel de nos jardins devient le théâtre d’incroyables ballets aériens, où de nombreuses espèces d’oiseaux désertent nos contrées tempérées pour rejoindre des horizons plus cléments.
Ces voyageurs ailés, dotés d’une endurance et d’une précision remarquables, offrent un spectacle à couper le souffle aux amoureux de nature.
Cet article, loin de se contenter d’un survol superficiel du sujet, entend vous introduire en détail à ces espèces migratrices qui, peut-être, font escale dans votre jardin en novembre.
La Grue cendrée : entre majesté et élégance
La Grue cendrée, avec son envergure impressionnante pouvant atteindre près de deux mètres, constitue sans conteste un spectacle à part entière.
Mais cette espèce se distingue par son comportement migratoire particulier.
Grus grus, de son nom latin, est en effet un véritable globe-trotter. Elle quitte ses zones de nidification nordiques dès le début de l’automne pour se diriger vers le sud, franchissant des milliers de kilomètres et des obstacles majeurs comme la mer Méditerranée ou les Alpes. Les troupes de Grue cendrée adoptent souvent une formation en V lors de leur migration, une stratégie permettant aux individus de profiter des courants ascendants créés par le battement d’ailes de leurs congénères.
- En novembre, les Grues cendrées peuvent être observées dans de nombreux jardins de l’Hexagone, en particulier dans les régions de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine, étapes importantes de leur voyage hivernal.
- Leur cri puissant et caractéristique, ainsi que leur plumage gris argenté, sont autant d’indices permettant de les identifier.
Le Plectrophane lapon : petit mais costaud
Si la Grue cendrée impressionne par sa taille et sa présence majestueuse, le Plectrophane lapon, lui, étonne par sa robustesse et sa capacité à affronter des conditions climatiques extrêmes.
- Originaire des régions arctiques, le Plectrophane lapon (Calcarius lapponicus) traverse l’Europe de part en part pour rejoindre des zones plus tempérées, comme le sud de la France ou l’Espagne.
- Malgré sa petite taille, cet oiseau fait preuve d’une résistance hors du commun, capable de survivre à des températures avoisinant les -40°C dans son habitat naturel.
En novembre, le Plectrophane lapon peut faire une halte dans votre jardin pour se nourrir et reprendre des forces avant de poursuivre sa migration. Son plumage brun et ses motifs noirs et blancs, ainsi que sa taille réduite, lui permettent de se fondre dans le paysage automnal.
Le Pinson du Nord : voyageur discret
Contrairement à la Grue cendrée et au Plectrophane lapon, le Pinson du Nord est une espèce à la discrétion légendaire.
Malgré l’importance de ses populations migratrices, cet oiseau parvient à se faire remarquer de façon délicate, sans jamais s’imposer.
Le Pinson du Nord (Fringilla montifringilla) parcourt des milliers de kilomètres chaque année, quittant les forêts boréales de Scandinavie et de Russie pour rejoindre des régions plus tempérées. En novembre, les jardins français sont souvent le lieu d’escale de ces petits oiseaux.
Le Pinson du Nord se distingue par son plumage bicolore, mêlant des nuances de brun et de blanc. Ses chants mélodieux sont aussi un indice de sa présence, souvent discrète, dans votre jardin.
La présence de ces trois espèces au sein de nos jardins durant le mois de novembre témoigne de la richesse et de la diversité des migrations aviaires. Tantôt majestueuses, tantôt discrètes, ces espèces offrent un spectacle fascinant à quiconque prend le temps de les observer. Alors, en ce mois de novembre, prenez le temps de lever les yeux vers le ciel : vous pourriez y découvrir un ballet aérien à la beauté insoupçonnée.
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