Voici six habitudes de vie qui peuvent augmenter votre risque de démence.

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Nous sommes nombreux à prendre soin de notre santé physique en faisant de l’exercice, en ayant une alimentation équilibrée et en dormant suffisamment.

Toutefois, il est tout aussi important de prendre soin de notre santé cognitive.

La démence, un terme générique qui englobe diverses maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, constitue un risque réel pour notre bien-être à mesure que nous avançons en âge.

Aujourd’hui, nous allons explorer six habitudes de vie apparemment inoffensives qui peuvent augmenter votre risque de démence.

En les identifiant et en les modifiant, vous pouvez contribuer à préserver votre santé cognitive et réduire les risques de développer ce type de troubles.

1. Passer trop de temps devant des écrans

La première habitude à surveiller concerne notre utilisation quotidienne des écrans.

Les écrans font désormais partie intégrante de nos vies. Que ce soit pour travailler, se divertir ou communiquer avec nos proches, nous passons de nombreuses heures chaque jour devant des écrans d’ordinateurs, de télévisions, de tablettes et de smartphones. Si les nouvelles technologies nous offrent de nombreux avantages, elles peuvent avoir des effets néfastes sur notre santé cognitive. Plusieurs études ont établi un lien entre une exposition prolongée aux écrans et un risque accru de démence.

  • Les écrans peuvent perturber notre rythme circadien et nuire à notre qualité de sommeil. Or, un sommeil de mauvaise qualité a été associé à une augmentation du risque de démence.
  • Les écrans nous exposent à la lumière bleue, qui a été liée à des troubles du sommeil et à un stress oxydatif dans les cellules du cerveau.
  • La sédentarité induite par la consommation d’écrans peut favoriser le développement de maladies cardiovasculaires et métaboliques, qui sont des facteurs de risque de la démence.

Pour préserver votre santé cognitive, il est recommandé de limiter votre temps d’écran et de privilégier des activités bénéfiques pour votre cerveau, comme la lecture, la méditation ou les jeux de réflexion.

2. Négliger sa vie sociale

Le deuxième point à considérer pour réduire son risque de démence est la qualité de sa vie sociale.

Les interactions sociales sont essentielles pour notre bien-être général et notre santé cognitive. En effet, elles stimulent notre cerveau, renforcent notre résilience face au stress et nous procurent un sentiment d’appartenance et de soutien émotionnel. Ainsi, une vie sociale riche et épanouissante peut contribuer à prévenir la démence. À l’inverse, l’isolement social et la solitude peuvent augmenter notre vulnérabilité face à ce type de troubles.

  1. Des études ont montré que les individus ayant des liens sociaux solides et réguliers ont un risque de démence significativement plus faible que ceux qui sont isolés ou solitaires.
  2. Les interactions sociales stimulent le cerveau et renforcent les connexions neuronales, ce qui peut contribuer à prévenir la dégénérescence cognitive.
  3. La vie sociale peut favoriser l’adoption de comportements sains, comme l’exercice physique, une alimentation équilibrée et un bon sommeil, qui sont autant de facteurs protecteurs contre la démence.

Pour entretenir votre santé cognitive, veillez à maintenir une vie sociale active en établissant et en cultivant des relations amicales, familiales et professionnelles de qualité.

3. Fumer

Les dangers du tabagisme pour la santé sont bien connus.

Toutefois, on parle moins de son impact sur les risques de démence.

Fumer est l’une des habitudes les plus nocives pour la santé. En plus d’augmenter le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et de troubles respiratoires, le tabagisme est un facteur de risque avéré pour la démence. Les substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette endommagent les vaisseaux sanguins et réduisent l’apport d’oxygène et de nutriments au cerveau, ce qui peut accélérer la dégénérescence cognitive.

  • Les fumeurs ont un risque de démence supérieur de 45% à celui des non-fumeurs, selon une étude publiée dans la revue Neurology.
  • Arrêter de fumer peut considérablement réduire ce risque, même chez les fumeurs de longue date.
  • Des alternatives moins nocives, comme les substituts nicotiniques ou la cigarette électronique, peuvent aider à réduire les risques pour la santé cognitive associés au tabagisme.

Si vous êtes fumeur et que vous souhaitez préserver votre santé cognitive, envisagez sérieusement d’arrêter de fumer ou de vous tourner vers des alternatives moins nocives.

4. Consommer trop d’alcool

La consommation excessive d’alcool peut avoir des conséquences délétères sur notre santé cognitive.

Une consommation modérée d’alcool, notamment de vin rouge, a été associée à certains bénéfices pour la santé, comme une réduction du risque de maladies cardiovasculaires. Cependant, une consommation excessive et régulière d’alcool peut entraîner des dommages permanents au cerveau et augmenter le risque de démence.

  1. Les personnes qui consomment plus de 4 verres d’alcool par jour ont un risque de démence deux fois plus élevé que celles qui consomment 1 à 3 verres par jour, selon une étude parue dans la revue The Lancet Public Health.
  2. L’alcool est neurotoxique et peut provoquer des lésions cérébrales, une inflammation et un stress oxydatif, qui sont autant de mécanismes impliqués dans la démence.
  3. La consommation excessive d’alcool peut favoriser le développement de maladies cardiovasculaires et métaboliques, qui sont des facteurs de risque de la démence.

Pour protéger votre santé cognitive, il est recommandé de limiter votre consommation d’alcool et de privilégier une consommation modérée et occasionnelle.

5. Manquer d’exercice physique

L’activité physique est un pilier de la santé globale.

Négliger son importance peut avoir des conséquences sur notre santé cognitive à long terme.

L’exercice physique est bénéfique pour la santé à bien des égards. Il contribue à maintenir un poids santé, à prévenir les maladies cardiovasculaires et à améliorer notre humeur et notre énergie. De plus, l’activité physique est un facteur protecteur reconnu contre la démence. En effet, elle favorise la neuroplasticité, la création de nouvelles connexions neuronales et la production de facteurs neurotrophiques, qui sont indispensables à la santé et au fonctionnement du cerveau.

  • Les personnes qui pratiquent régulièrement une activité physique ont un risque de démence réduit de 30% par rapport à celles qui sont sédentaires, selon une étude de l’Université de Cambridge.
  • Il n’est jamais trop tard pour commencer à faire de l’exercice et en tirer des bénéfices pour la santé cognitive. Même une activité physique modérée, comme la marche, peut se révéler bénéfique.
  • L’exercice physique peut aider à prévenir et à mieux gérer les maladies cardiovasculaires et métaboliques, qui sont des facteurs de risque de la démence.

Pour préserver votre santé cognitive et réduire votre risque de démence, veillez à intégrer l’exercice physique dans votre routine quotidienne et à varier les activités pour solliciter l’ensemble de vos capacités physiques et cognitives.

6. Adopter une alimentation déséquilibrée

Enfin, notre alimentation joue un rôle crucial dans la préservation de notre santé cognitive.

Une alimentation saine et équilibrée est essentielle pour soutenir la santé de notre cerveau. Les nutriments que nous consommons contribuent à la production d’énergie, à la protection des cellules nerveuses et à la régulation des processus cognitifs. À l’inverse, une alimentation déséquilibrée, riche en sucres, en graisses saturées et en aliments transformés, peut nuire à notre santé cognitive et augmenter notre risque de démence.

  1. Les régimes riches en fruits, légumes, céréales complètes, poissons et huiles végétales, comme le régime méditerranéen, ont été associés à une réduction du risque de démence.
  2. Les aliments riches en antioxydants, en oméga-3 et en vitamines B peuvent protéger le cerveau du stress oxydatif, de l’inflammation et de la dégénérescence neuronale, qui sont des mécanismes impliqués dans la démence.
  3. Une alimentation saine peut aider à prévenir et à mieux gérer les maladies cardiovasculaires et métaboliques, qui sont des facteurs de risque de la démence.

Pour préserver votre santé cognitive et réduire votre risque de démence, veillez à adopter une alimentation saine et équilibrée, riche en aliments nutritifs et bénéfiques pour votre cerveau.

Il est essentiel de prendre soin de notre santé cognitive autant que de notre santé physique. En modifiant certaines habitudes apparemment inoffensives, comme notre utilisation des écrans, notre vie sociale, notre consommation de tabac et d’alcool, notre activité physique et notre alimentation, nous pouvons contribuer à préserver notre cerveau et réduire notre risque de démence. Le respect de ces recommandations peut nous aider à vieillir en bonne santé et à profiter pleinement des années à venir.

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