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Le lama, cet animal emblématique d’Amérique du Sud, est souvent associé à une particularité intrigante et parfois déconcertante : son habitude de cracher.
Ce comportement, qui peut nous surprendre voire nous amuser, est pourtant une facette essentielle de la vie sociale et de la survie de cet animal.
Il est maintenant temps de voir en détail les raisons pour lesquelles le lama crache, les différents types de crachats et leurs fonctions, ainsi que les mécanismes physiologiques qui permettent ce phénomène.
A travers une approche scientifique et une revue de la littérature, nous tenterons de lever le voile sur ce mystère et de mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette pratique singulière.
Un comportement multifonction : de la défense à la hiérarchie sociale
Le crachat du lama ne peut être réduit à une seule explication. En effet, il s’agit d’un comportement complexe et multifonction, qui intervient dans différentes situations et remplit des rôles variés.
La défense face à une menace
Le lama est un animal paisible, qui évite généralement les conflits. Cependant, lorsqu’il se sent menacé, il peut cracher pour dissuader l’agresseur et se protéger. Ce réflexe est surtout observé chez les femelles qui protègent leurs petits ou leur territoire, mais les mâles peuvent y recourir.
La gestion de la hiérarchie sociale et des conflits intra-spécifiques
Le crachat du lama est un outil de communication et de régulation des relations sociales au sein du groupe. Il permet notamment d’instaurer et de maintenir une hiérarchie, en particulier entre les mâles, et de résoudre les conflits de manière non violente. Ainsi, un lama dominé peut cracher sur un congénère pour lui signifier qu’il accepte sa position inférieure, tandis qu’un dominant peut cracher sur un rival pour l’intimider et affirmer son autorité.
Les différents types de crachats et leurs fonctions spécifiques
Il est important de souligner que tous les crachats ne se valent pas : selon les circonstances et les intentions de l’animal, différents types de crachats peuvent être observés.
- Le crachat d’air : Il s’agit du type de crachat le plus léger et le moins agressif. Le lama souffle de l’air par la bouche et les narines, sans projet de matière solide ou liquide. Ce crachat est généralement utilisé comme un signal d’avertissement, pour signifier un mécontentement ou un agacement, et pour dissuader un autre individu (lama ou humain) de s’approcher davantage.
- Le crachat de salive : Plus intense que le crachat d’air, le crachat de salive implique l’émission d’une quantité modérée de liquide par la bouche. Il est souvent utilisé comme une réponse à une provocation ou une intrusion, pour marquer un désaccord ou exprimer une rivalité.
- Le crachat de contenu stomacal : Il s’agit du type de crachat le plus offensif et désagréable pour la victime, car il contient des matières provenant de l’estomac de l’animal, notamment de la nourriture en cours de digestion. Ce crachat est généralement réservé aux situations de menace réelle ou de conflit intense, et vise à intimider et repousser l’adversaire.
Les mécanismes physiologiques à l’origine du crachat
Le crachat chez le lama est rendu possible par une série de mécanismes physiologiques spécifiques, qui permettent à l’animal de projeter de l’air, de la salive ou du contenu stomacal à plusieurs mètres de distance.
La structure de l’appareil digestif
Le lama est un ruminant, c’est-à-dire qu’il possède un estomac composé de plusieurs compartiments (trois dans le cas du lama) et qu’il doit régurgiter et remâcher sa nourriture pour faciliter sa digestion. Ce processus, appelé rumination, implique le passage fréquent de matière entre l’estomac et la bouche, ce qui facilite le prélèvement et l’émission de contenu stomacal lors d’un crachat.
La capacité à stocker et projeter la salive
Le lama est capable de produire et de stocker une grande quantité de salive, grâce à des glandes salivaires développées et à une cavité buccale volumineuse. La salive est produite en continu pour faciliter la digestion et la rumination, mais elle peut être utilisée comme projectile lors d’un crachat. Pour cela, le lama contracte les muscles de la bouche et de la gorge, ce qui crée une pression suffisante pour expulser la salive avec force et précision.
La perception et la gestion du crachat chez les éleveurs et les propriétaires de lamas
Si le crachat du lama est un phénomène naturel et essentiel pour l’animal, il peut néanmoins poser des problèmes et susciter des interrogations chez les éleveurs et les propriétaires de lamas.
La gestion du crachat en captivité
En captivité, le crachat du lama peut devenir un problème si l’animal se sent stressé, menacé ou contrarié. Les éleveurs et les propriétaires doivent donc être attentifs aux signaux et aux besoins de l’animal, et s’efforcer de créer un environnement sécurisant et apaisant. Il est important d’établir des relations de confiance et de respect avec l’animal, en évitant les comportements dominateurs, violents ou agressifs. Dans ce contexte, le crachat peut être perçu comme un indicateur du bien-être de l’animal et de la qualité de la relation entre l’homme et le lama.
Le crachat comme outil d’éducation et de dressage
Certains éleveurs et propriétaires utilisent le crachat du lama comme un outil d’éducation et de dressage, en l’associant à des méthodes de renforcement positif ou négatif. Par exemple, un lama qui crache peut être récompensé s’il le fait dans un contexte approprié (par exemple, pour se défendre contre un autre animal) ou sanctionné s’il le fait de manière inappropriée (par exemple, à l’encontre d’un humain sans provocation). De cette manière, le crachat peut être intégré dans le processus d’apprentissage et de socialisation de l’animal, et contribuer à renforcer les liens et la communication entre l’homme et le lama.
La fascination et la curiosité suscitées par le crachat du lama
Au-delà des aspects pratiques et éducatifs, le crachat du lama suscite une fascination et une curiosité auprès du grand public, qui s’interroge sur les raisons et les mécanismes de ce comportement. Cette curiosité est alimentée par la présence de lamas dans la culture populaire, les médias et les loisirs (par exemple, les lamas sont souvent représentés dans les films, les dessins animés ou les jeux vidéo, et sont parfois utilisés comme mascottes ou symboles). Le crachat du lama est ainsi devenu un phénomène culturel et médiatique, qui contribue à la popularité et au mystère entourant cet animal.
Le crachat du lama est un comportement complexe et multifonctionnel, qui joue un rôle essentiel dans la survie et la communication de cet animal. Loin d’être une simple curiosité, il est le reflet des mécanismes physiologiques et sociaux qui régissent la vie du lama et de son environnement. Les éleveurs et les propriétaires de lamas, ainsi que les chercheurs et les passionnés, ont encore beaucoup à apprendre sur ce phénomène et ses implications, afin de mieux comprendre et respecter cet animal fascinant et attachant.
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